“Seul un grand terroir peut produire un grand vin, précise Olivier Bernard. Les vignes du Domaine de Chevalier sont entourées d’une forêt créant un véritable écosystème d’une part, mais aussi un effet de serre qui favorise la maturation des raisins.
Un grand vin naît toujours dans des conditions extrêmes, c’est sur un terroir difficile qu’il tire sa grandeur. Au Domaine de Chevallier, le terroir composé de sols pauvres et complexes, il impose à la vigne d’aller puiser au plus profond la minéralité. Le vignoble, de par son environnement, ajoutés aux soins apportés aux vignes, à l’aération du sol avec le labour avec le cheval, du suivi très précis, du tri des raisins à la vendange, du respect de la peau des raisins vecteur de la qualité des tanins du vin rouge, du travail par gravitation dans le cuvier, de l’élevage en barriques très maîtrisé… Rien n’est laissé au hasard… tous les paramètres comptent.
Un grand vin, c’est la somme de tout cela : si l’on a bien respecté la terre, si l’on a fait des choix naturels, à commencer par le respect total du fruit, on le retrouve dans la bouteille. Depuis le début des années 2000, le vignoble est en train de restituer ce qu’on lui a donné et les derniers millésimes sont d’un niveau qualitatif rarement atteint ici. C’est vers une voie axée profondément sur la nature que j’ai décidé de me diriger les dix prochaines années, en privilégiant la diversité. Le cépage s’efface, est en retrait par rapport à la terre qui s’exprime. Le terroir, c’est bien sûr ce qui a fait la notoriété de Chevalier mais nous devons sublimer la terre. Le mot terroir est presque devenu un mot galvaudé aujourd’hui, il faut plutôt parler de la plante qui va puiser sur plusieurs mètres en profondeur des richesses incroyables et apporter une expression absolument unique.
À Chevalier, nous avons un cuvier en forme “tulipe”, de petites cuves de 80 hl un peu plus refermées en haut (d’où son nom) qui nous permettent des vinifications très pointues, c’est un petit cuvier “bijou”, à l’image du travail que je réalise au Domaine de Chevalier. Nous avons un érafloir extraordinaire, un robot avec des “doigts” pour érafler les raisins. Plus j’avance dans ma vie de viticulteur et plus je crois en la précision de notre travail, à toutes les étapes, c’est l’élément fondamental qui révèle les grands terroirs.
Un Grand Cru doit suivre ses vins, nous les accompagnons, et sommes présents sur le terrain, beaucoup de voyages que ce soit moi, mon épouse Anne qui en fait aussi pas mal, Rémi Edange qui travaille avec moi depuis plus de 30 ans et mes deux fils Adrien et Hugo, cela fait beaucoup de kms, surtout à l’étranger !”
Situé sur une croupe graveleuse orientée plein sud, le vignoble familial couvre 17 ha, Merlot pour 88% et 12% de Cabernetfranc.
“La qualité du raisin au moment des vendanges, précise Xavier Piton, dépend du travail raisonné de l’homme à la vigne, mais est aussi régie par la climatologie, car c’est encore la nature qui reste maîtresse du jeu. Deux à trois semaines avant la maturation des raisins, des contrôles de maturité sont réalisés à la vigne, deux fois par semaine, pour prélever des baies de raisins dans chaque parcelle afin de suivre leur teneur en sucre et en acide. L'ensemble vieillit en fûts de chêne français. La dégustation, tout au long de l'élevage est notre fil conducteur. C'est en fonction de notre palais que nous intervenons sur le vin. Comme au cours de la vinification, rien n'est systématique.” Nous faisons une culture raisonnée en s'adaptant au climant tout en utilisant des produits respectueux de l'environnement, nous sommes certifié HVE.”
Belle réussite encore avec ce superbe Lalande-de-Pomerol 2019, riche en couleur comme en arômes, aux notes de fruits rouges frais, d’humus et de cannelle, aux tanins puissants et harmonieux, un vin qui devrait tenir toutes ses promesses. Remarquable 2018 , il est tout en charme, élégant mains intense, finement parfumé (petits fruits surmûris), tout en bouche, classique comme il se doit.
Magnifique Lalande-de-Pomerolcuvée X 2018, un vin riche et rond, a de séduisants arômes de fruits noirs prononcés, et développe des notes de mûre et réglisse persistantes en fin de bouche. Quant au très beau 2016, on vous le suggère aujourd’hui sur une poularde truffée aux légumes.
D'une superficie de 20 ha, le Château est situé sur la commune, au pied du coteau, à l'ouest de la cité médiévale, sur un sol tantôt silico-argileux, tantôt silico-calcaire.
Vous allez apprécier comme nous son Saint-Émilion GC 2019, aux puissants arômes de fruits rouges (mûre, fraise des bois...), d’épices, aux tanins bien enrobés, un vin tout en charpente, d’une finale persistante, de garde, naturellement. Le 2018, de couleur grenat, aux tanins équilibrés, dégage un nez subtil dominé par les petits fruits rouges à noyau et les épices douces, c’est un vin riche, bien classique comme on les aime.
Superbe 2016, il a de la matière, avec des notes de petits fruits rouges intenses (prune, cerise), d’une jolie finale et de très bonne évolution, il se goûte parfaitement aujourd’hui sur un filet de bœuf à la salardaise ou une fricassée de cèpes et ris d'agneau. Le 2015, qui se goûte tout aussi bien, d’une belle couleur aux reflets violets, a des arômes de groseille, de poivre et de cassis, savoureux en bouche.
Vignoble de 47 ha plantés sur un sol de formation caillouteuse mêlée de sable et d’argile (c’est ce que l’on appelle des croupes). Construit vers 1830 par Philippe Delacourt, reconnu Seigneur du Bourdieu, dans le style des maisons de maître du XIXe siècle, le Château apparaissait déjà dans la 2e édition du Féret (1878) ainsi que dans la 1ère classification des Crus Bourgeois de 1932. De la taille des vignes en hiver à l’embouteillage, des hommes passionnés participent à la production de ce vin fin, élaboré dans la pure tradition médocaine.
Remarquable Médoc 2019, il a un nez puissant avec des notes d’épices douces, de truffe et d’humus, bien charnu comme il se doit, ample et harmonieux, qui mérite une cuisine élaborée. Le 2018, est tout en couleur et en matière, au nez subtil dominé par des senteurs persistantes de fumé, d’humus et de cerise noire, de bouche ample. Le 2017, 50% Merlot, 49% Cabernet-Sauvignon et 1% Petit Verdot, âge moyen des vignes 32 ans, 12 mois en barriques de chêne, d’une belle couleur aux reflets violets, est un vin qui mêle structure et distinction, très classique, parfumé, avec ces notes d’humus et et de fruits surmûris. Beau 2016, tout en arômes et structure, d’une belle ampleur, un vin qui sent la fraise des bois et l’humus, aux taninsfermes et soyeux à la fois, d’une finale complexe, de garde, bien sûr. Le 2015, est vraiment remarquable, de robe grenat intense, équilibré, aux notes de cassis bien mûr, avec des nuances fumées, puissant, corsé, un vin qui commence à se fondre.
Un domaine de 19 ha issu d’un terroir exceptionnel de graves siliceuses et d’argiles graveleuses parsemées de moellons calcaires (70% Sauvignon, 14% Sauvignongris et 16% Sémillon pour les vinsblancs; 63% Merlot, 27% Cabernet-Sauvignon et 10% Cabernetfranc pour les vins rouges). Vendanges manuelles, élevage du blanc 40% en barriques neuves pendant 6 mois sur lies fines et 60% en cuves sur lies également; le rouge : vin de goutte 85% de la récolte en barriques pendant 12 mois et vin de presse 15%. Le vin produit sur le domaine se caractérise par une expression minérale autant en rouge qu'en blanc reflétant le type de solargilo-calcaire. La vigne est présente depuis longtemps au Domaine de Grandmaison : dès le XVIIIe siècle, Monsieur de Belleyme, Ingénieur cartographe du Roi Louis XV, mentionne notre crû alors appelé Barreyre. Au fur et à mesure des époques, la production de vin s’est parfois interrompue, (à cause du gel, du phylloxéra), et a parfois fait place à la polyculture. Grandmaison a aussi fait office de maison de campagne. François Bouquier, qui avait dû quitter son Cantal natal au début du vingtième siècle, y fit quelquefois les vendanges et acquit le domaine en 1939, quand il sut qu’il était à vendre. Puis, à partir de 1970, Jean (son fils) et son épouse Françoise reconstituèrent le vignoble et entreprirent la construction de l’actuel cuvier. Grandmaison entrait alors à nouveau en production. Depuis 1988, c’est François (leur fils) qui vinifie et avec son épouse Mayi, tous deux se consacrent à la propriété familiale depuis 1993.
Remarquable Pessac-Léognan rouge 2019, au nez délicat, charpenté et équilibré, parfumé (griotte, humus...), c’est un vin intense au nez, ample en bouche, velouté, bien classique du millésime, de garde, bien entendu. Le 2018 est riche et suave, aux notes de fruits, de cannelle et d’humus, très équilibré au nez comme en bouche, servi par une belle structure (14,50 €).
Une valeur sûre et très abordable aussi, leur Pessac-Léognan blanc 2020, persistant et racé, a un nez de pain grillé et de pêche, il est riche en arômes comme en bouche, un vin ample et gras, aux nuances de pomme mûre et de noix en finale (15 €). Le 2019, riche au nez, d’une grande complexité aromatique où l’on retrouve des nuances de noix, de citron et de pomme, et dégage une bouche puissante et une longue finale, un bien joli vin qui s’accorde parfaitement avec, par exemple, des chipirons froids farcis à la basquaise ou des filets de merlan en papillote.
❤❤❤❤ La famille Ollier labourait ses vignes quand lui vint le nom de sa modeste propriété. Elle se trouvait alors sur la parcelle nommée Brana (étymologiquement : petite clairière / endroit où il fait bon vivre) qui était bordée de rosiers rouges en fleurs. Depuis, la petite propriété s?est agrandie et s?étend à présent sur 32 ha dont 25 d?un seul tenant. Cinq générations se sont succédées et ce sont aujourd?hui Christian Ollier et sa fille Coralie qui dirigent La Rose Brana.
Très beau Saint-Estèphe 2018, de bouche charnue, tout en finesse d?arômes, très équilibré entre puissance et souplesse, de couleurpourpre, avec des notes de groseille et de cuir, de garde (22 €). Le Saint-Estèphe 2017, un grand vin, gras, parfumé, bien typé, corsé, au nez intense, de bouche concentrée avec des nuances de truffes et de réglisse, puissant et racé à la fois, qui mérite une cuisine élaborée. Le 2016, est d?une grande fraîcheur que lui apporte le terroir justement, un millésime d?un grand classicisme, est intense, très parfumé, de jolie robepourpre, un vin qui révèle un bouquet de notes épicées et réglissées, ample en bouche avec des taninsveloutés, d?une finale persistante.
Coralie et Christian Ollier